Une autopsie a été pratiquée, hier, sur la jeune fille qui fréquentait l'école Abbey-Landry, à Memramcook. Selon la Coroner en chef de la province, Dianne Kelly, il pourrait s'écouler des mois avant que les résultats soient connus. «Ils font l'aut opsie aujourd'hui, mais ça ne veut pas nécessairement dire qu'ils obtiendront toute l'information dont ils ont besoin aujourd'hui, a spécifié la Coroner en chef. Ce n'est pas toujours possible de connaître la cause du décès la journée même. Il fau t faire des analyses et des tests, ça pourrait prendre du temps avant qu'on puisse établir clairement la cause du décès. Ça dépend si on devra appeler ou non de l'expertise médicale de l'extérieur.» Par respect pour les parents, Michel LeBlan c et Pauline Boudreau, il se pourrait même que les résultats ne soient jamais rendus publics. «Une chose est certaine, la famille sera avisée en premier, promet Mme Kelly. Pour que nous rendions publics les résultats, nous devons nous assurer qu e leur publication servira l'intérêt public. Nous allons seulement le savoir à mesure que nous découvrirons les circonstances du décès.» Selon Luc Lajoie, directeur des services administratifs et financiers au district scolaire 1, qui agit à titr e de porte-parole, Janic LeBlanc était devant la classe pour une présentation orale lorsqu'elle s'est effondrée, vers la fin de la journée, mardi. Le personnel de l'école a tenté de la réanimer et de lui prodiguer la réanimation cardio-respiratoir e, mais en vain. La fillette a été transportée en toute vitesse par ambulance à l'Hôpital régional Dr-Georges-L.-Dumont, où elle a été déclarée morte. Ni la santé, ni rien ne laissait croire que Janic pourrait partir aussi rapidement. On dit d'ell e qu'elle adorait le camping, la natation et la danse, qu'elle était aimable et qu'elle mordait dans la vie à pleine dent. Elle était également une partisane insatiable de l'équipe de hockey les Wildcats de Moncton. Les autorités du district scola ire ont appris que la jeune fille s'était également évanouie en fin de semaine, mais qu'elle s'en était rapidement remise et qu'on n'a jamais craint pour sa vie. Ce décès subit et imprévisible a pris de court la petite communauté de Memramcook, si tuée à quelques kilomètres de Moncton, où les gens se connaissent tous. C'est la même situation pour les 369 élèves de l'école, de la maternelle à la 9e année. Les autorités du district ont dépêché sur les lieux une équipe d'intervention for mée de psychologues et de travailleurs sociaux. Selon Luc Lajoie, la réaction des élèves au décès de leur consoeur de classe a été somme toute assez bonne, compte tenu des circonstances. Quoi qu'il en soit, les professionnels ont dû interveni r à quelques reprises pour aider des jeunes qui avaient besoin de support, notamment ceux qui étaient plus près de Janic. Pour eux, on s'attend à ce que le retour à la normale se fasse plus graduellement. L'équipe a de plus rencontré quelques pare nts qui sont venus demander conseil sur la façon d'aborder la question avec leurs enfants. L'équipe sera en place aussi longtemps que les besoins se feront sentir et même après leur départ, une ligne d'aide téléphonique sera mise en place pour le s élèves. |