Au début des années 1900, Michel Mailhot, originaire de Gentilly au Québec, se dirige vers Montréal dans le but de se trouver du travail. Il y fait la rencontre d'Henriette Losier, de Losier Settlement, elle aussi venue pour « gagner sa croûte » en ville. Après quelques années là-bas, ils s'unissent par les liens du mariage, et de leur union naîtront : Edgar (père de Claudette, Jacques-Michel, Marilyne, et Ginette Mailhot), Anita, Charlemagne et Paulette. En 1914, c'est la guerre qui éclate en Europe et Michel s'enrôle au combat. Les temps sont durs et la famille d'Henriette la convainc de revenir en Acadie où elle aurait le soutien de sa famille. Quand Michel revient de la guerre, il parle de s'en retourner en ville, mais ses beaux-frères l'incitent à rester en Acadie et à ouvrir une boulangerie-pâtisserie, domaine qu'il connaît bien puisqu'il en a fait l'apprentissage lors de son séjour en Europe. Il décide de s'établir à Caraquet et loue une maison et un hangar où il fait ses humbles débuts. Sa femme l'aide comme elle le peut en faisant gâteaux, tartes, pâtés et biscuits qu'ils vendent en grande partie aux propriétaires de goélettes qui partent pour la pêche et à différents petits magasins généraux. Désireux de diversifier sa gamme de produits, Michel décide de se rendre à Montréal pour apprendre le métier de confiseur. Il revient quelques mois plus tard avec toute sa panoplie de moules et d'instruments pour fabriquer des bonbons. Les gens sont très enthousiastes et la clientèle augmente. Pendant une partie de la semaine, Michel fabrique ses produits et part ensuite sur la route avec son précieux chargement, à cheval, bravant tous les temps, été comme hiver! En 1924, Michel commence la construction de sa maison (au 216, boulevard St-Pierre Ouest) à partir de plans de l'architecte acadien, Nazaire Dugas. Il y vivra jusqu'à sa mort en 1968 et lèguera cette belle propriété à son fils Charlemagne, époux d'Andréa Mailhot. |