Ma grand-mère, Sophie, me racontait lorsque j'étais petit sur ses genoux comment c'était facile pour le monde d'aller à la messe quand il y a eu un prêtre à St-Louis à 8 milles seulement. 

Avant ça il fallait aller au Village de Richibouctou, c.-à-d. une distance de 22 miles. 

Pour cela il fallait partir le samedi avec un plein panier de nourriture assez pour suffire jusqu'au retour. 

Quand on dit amener la vache, ça voulait dire exactement cela. 

Il fallait donc coucher en chemin et comment autrement se procurer du lait pour le bébé? 

Toute la famille partait donc, l'époux le premier en avant, l'épouse avec le bébé dans ses bras, toute la marmaille en arrière et après un petit gars qui au bout d'une corde emmenait un frigidaire vivant plein de lait qu'on appelait vache. 

Arrivé à 1/2 mille de l'église on se chaussait de beaux sabots neufs. 

(Les avoir pris avant on se serrait défait les pieds en se faisant des ampoules). 

Après tout on n’était pas moins que les autres. Noblesse obligé! 

Rien n'était trop beau pour le saint lieu et la gloire de Dieu.

Père Ola a fait ses études au Collège Saint-Joseph de Memramcook ainsi qu’au séminaire à Halifax, en N.-É.

Il a été ordonné prêtre le 30 avril 1950 à Saint-Charles par Mgr Norbert Robichaud.

Il était vicaire à Cap-Pelé de 1950 à 1951, à Saint-Louis-de-Kent de 1951 à 1951, à Shediac de 1951 à 1952, à Richibouctou de 1952 à 1956, à la Cathé­drale de Moncton de 1956 à 1956 et à Lewisville de 1956 à 1957.

Il est devenu curé à Collette de 1957 à 1967 ainsi qu'à Richibouctou-Village de 1967 à 1976. Il a pris sa retraite en 1976.