Gilles Duval L'Acadie NOUVELLE

M. Beaulieu, âgé de 82 ans, a été élu pour le dernier poste disponible au sein du conseil municipal de Drummond, le 10 mai, en l'emportant par une seule voix sur Cyrille Rioux. Comme le permet la Loi sur les élections au Nouveau-Brunswick, un seco

nd dépouillement peut être demandé par un candidat défait lorsqu'il perd par moins de 25 votes, ce qui a été fait. Pius Beaulieu a perdu son siège devant le conseiller sortant, Cyrille Rioux, lors du second dépouillement tenu quelques jours plu

s tard. À ce moment-là, la juge Lucie Lavigne a statué que 18 bulletins de vote spéciaux, qui ne contenaient pas la signature du directeur régional du scrutin puisqu'il avait omis d'y apposer ses initiales, devaient être rejetés, ce qui a procu

ré la victoire à M. Rioux par 15 voix. Par l'entremise de son avocat, Gérald Levesque, M. Beaulieu a récemment déposé une requête devant le tribunal visant à déclarer que l'élection du 10 mai dans le village de Drummond n'était pas légale et qu'el

le n'a pas été tenue selon la Loi sur les élections municipales au Nouveau-Brunswick. M. Beaulieu allègue notamment qu'une omission de la part du directeur régional du scrutin lui a coûté son poste de conseiller. Il considère aussi que le fait qu

e la loi n'a pas été respectée a donc eu une influence sur le résultat du vote et l'issue de l'élection. M. Beaulieu demande par le fait même que l'on annule la décision de la juge Lavigne de proclamer M. Rioux gagnant au terme du recomptage judic

iaire pour ainsi clarifier que son adversaire n'a pas dûment été élu, ce qui l'empêcherait de siéger au sein du conseil municipal. Le candidat défait souhaite donc que la direction des Élections municipales au Nouveau-Brunswick ordonne la tenue d'

un nouveau scrutin complémentaire dans la localité entre lui et M. Rioux. À la sortie du recomptage judiciaire, il y a quelques jours, M. Beaulieu a laissé entendre qu'il acceptait mal d'avoir perdu son élection en raison d'une omission d'un fonct

ionnaire, ce qui est une raison hors de son contrôle, a-t-il alors expliqué. Ce dossier pourrait être l'un des rares de l'histoire au Nouveau-Brunswick où un candidat élu se voit privé de son droit d'agir comme élu en raison d'un détail techniqu

e impliquant un fonctionnaire provincial. Lors du second dépouillement, le directeur régional du scrutin, Doris Blanchard, a reconnu son omission. Il a indiqué que dans son esprit, les bulletins n'étaient nullement falsifiés, mais que le dossie

r reposait sur une erreur humaine."