Selon le livre Histoire et généalogie des Frenette, par Gérard Desjardins, le dernier enfant de cette famille serait François, né en 1771. De plus, ce manuel ne fait pas mention du deuxième enfant, Jean-Baptiste. À l'âge de 20 ans, notre ancêtre Athanase Boudreau fuyait Grand Pré en Acadie au moment de la déportation. On le retrouve quelques années plus tard parmi les réfugiés de Québec samedi, le 7 mai 1759, jour de son marriage à Félicité Orillon. Ce t événement a eu lieu une semaine avant les noces de son cousin Michel Pitre qui est devenu son beau-frère en épousant Marie-Josephe Orillon, soeur de Félicité. D'ailleurs, Athanase Boudreau et Michel Pitre avaient tous les deux perdu leurs pères ainsi que d'autres membres de leur famille durant la récente épidémie de Petite Variole (Smallpox). Celle-ci dévasta la population acadienne réfugiée à Québec du rant les années 1757 et 1758. De plus, la capitale souffrait déjà d'une pénurie alimentaire causée par le manque de ravitaillement durant la guerre entre la France et l'Angleterre. Le 30 juin 1759, la Ville de Québec ferme ses portes car les troupes anglaises sont débarquées sur l'île d'Orléans située juste en face de cette ville. Plusieurs acadiens participeront à la défense de Québec durant les deux mois de bombardement qu i suivirent. Québec vers 1758, vue de l'île d'Orléans Très peu de temps après la prise de Québec, Athanase Boudreau et son épouse, remonteront le fleuve une quarantaine de milles pour se rendre à Deschambault. Dans ce village, le 20 octobre 1761 sera née et baptisée leur enfant aînée Marie-Cécile Bou dreau. Marie-Cécile deviendra l'épouse de Joseph Laplante, premier pionnier de Petit Rocher. Athanase Boudreau et Félicité Orillon, s'installeront dans la région de Nicolet où plusieurs de leurs enfants seront nés. En effet, l'expertise d'Athanase Boudreau fut requise lors de la construction du barrage pour le premier moulin à farine de Nicolet. Le premier moulin à farine de Soroist dans la Baie St-Antoine de Nicolet auquel fut ajouté un complexe industriel , servira la communauté jusqu'au début du vingtième siècle. (Hébert 205) En 1780, Athanase a été accusé d'aider le passage d'emissaires du congrès américain. La lettre suivante fut envoyée au Gouverneur. ************************* Le 27 septembre 1780 ''[le] nommé Athanase Boudreau, farinier du moulin de Dépin au pais brûlé de la baie Sainte-Antoine, ayant entendu plusieurs fois que cet homme favorisait le passage des émissaires du congrès venant en cette colonie..... Je le tiens en prison ains i qu'un nommé Boucher, son voisin....'' Sieur de Tonnancour" *************************** L'année suivante, le frère d'Athanase, Osias Boudreau et son beau-frère, Michel Pitre ont demandé la permission d'aller vers l'est par la rivière St-Jean. La demande suivante a été soumise auprès de M. Haldemand, Gouverneur Général par leur cu ré, l'abbé F. Brallard. *************************** 12 octobre 1781 Les mentionnés Ozias Boudraut et Michel Pitre, tous les deux acadiens, demandent humblement à son Excellence la permission pour eux et leurs familles, pour la Rivière St-Jean'. Dans cette paroisse, ils sont considérés des gens honnêtes. L'abbé F. Brallard *************************** Quelques années plus tard, nous retrouvons Athanase Boudreau et sa famille à Grand Rivière en Gaspésie sur la côte nord de la baie des chaleurs. Le cadet d'Athanase Boudreau et Félicité Orillon sera né et baptisé à Grande Rivière en 1786. À cet ef fet, plusieurs de leurs enfants s'y installeront et éleveront leurs familles dans cette région. |