De 1942 à 1949, il avait fait ses études classiques à l'Université Saint-Joseph de Memramcook. Le 15 août 1949, il prit l'habit chez les Religieux de Sainte-Croix à leur noviciat de Pointe-Claire (Québec). Le 16 août de l'année suivante, il prono nça ses premiers voeux et devint membre de la Con-grégation de Sainte-Croix. Dès septembre de la même année, il entreprenait ses études théologiques au Scolasticat Notre-Dame-de-Sainte-Croix, à Sainte-Geneviève de Pierrefonds, près de Montréal . Le 19 décembre 1953, il était ordonné prêtre à Carleton par S.E. Mgr Albini LeBlanc, alors évêque de Gas-pé. À l'automne 1955, le père Bujold est envoyé comme missionnaire dans le nord-est de l'Inde. Il commence ce ministère par l'étude assidue du Bengali et du Lushai, les deux principales langues de cette partie du monde. De 1956 à 1968, il oeuvre à Chh ingchhip, chez les Mizos de l'Assam, dans la Préfecture apostolique d'Haflong. Ce territoire tribal du nord-est de l'Inde était alors confié à un groupe de missionnaires canadiens, dont quelques-uns venaient des Provinces maritimes. À cette époque , diverses tensions politiques devaient aboutir à l'extradition de la plupart des missionnaires d'origine canadienne. Ce sera une occasion de très grande souffrance pour le père Raymond Bujold. Il demeure qu'à ce jour, son souvenir est encore bie n vivant auprès de nombreux confrères de Sainte-Croix d'origine indienne et son travail de missionnaire a porté des fruits, puisque ce territoire compte maintenant une province religieuse de Sainte-Croix et deux diocèses dans l'un des évêques es t d'origine tribale et fils du principal catéchète du temps du père Bujold. Revenu au Canada en 1968, le père Bujold commence par prendre une année de repos, bien méritée, à Moncton, puis devient ensuite aumônier de religieuses pendant un an et administrateur de Paquetville (diocèse de Bathurst) pendant une autre an née. En 1971, il est nommé à la Maison Sainte-Croix de Pré-d'en-Haut, où il remplit diverses fonctions comme animateur et directeur de cet établissement. À compter de 1976, il développe l'expérience connue sous le nom de La Solitude. C'est alor s qu'il entrera en contact avec un très grand nombre de personnes à la recherche d'un approfon-dissement spirituel. Dans cette tâche, il sera secondé par de nombreux bénévoles et professionnels. Cette expérience et la méthode mise au point à La So litude ont fait l'objet de deux livres: Une spiritualité de l'amour (avec le concours de Mme Marielle Gervais) et Voies d'entrée dans l'inconscient (avec le concours de la soeur Viola Doiron, f.m.a.). Pendant 30 bonnes années, le père Bujol d a été l'animateur, la cheville ouvrière, l'homme à tout faire et le père spirituel de La Solitude. C'est à l'hiver 2007 qu'il quitte La Solitude à cause, de nombreux problèmes de santé. Plusieurs ont alors dit de lui « qu'il s'était usé jusqu 'à la corde ». Il passe quelque temps à la Résidence des Religieux de Sainte-Croix de Moncton, puis ses forces déclinant sans cesse, il demande lui-même d'aller finir ses jours à la Maison Basile-Moreau (infirmerie de la Congrégation de Sainte-Cro ix à Montréal). |