Elle a débuté dans la vie à 12 ans, comme aide-cuisinière au camp de bûcherons de son père, un des fondateurs d’Allardville dans les années 20. À 18 ans, elle entre au presbytère d’Allardville où elle y restera 5 ans en tant que ména

gère du père Daigle. Son mari Paul est tombé en amour avec cette belle blonde sur le perron de l’église et ils se sont établis dans la maison ancestrale des LeBouthillier à Bas-Caraquet. Par la suite, elle s’est consacrée à sa vocatio

n de mère en s’assurant que tous ses dix enfants vivants, garçons et filles, ont eu accès à des études postsecondaires.

Elle était une femme aux mille talents. Fermière, elle produisait la nourriture pour la famille (jardin, animaux de ferme), cuisinière, couturière, ménagère, femme d’affaires qui a eu une épicerie et ensuite un magasin de tissus pendant plus de tr

ente ans à Bas-Caraquet dont elle était très fière. Elle était connue pour sa grande compassion: «ne maltraitez pas les orphelins». Elle a acheté sa première auto à 60 ans, la famille n’ayant jamais eu d’auto. Elle adorait les voyages ayant visi

té le Canada au complet surtout avec son frère Edmond et elle a séjourné en Floride, à New York, à Boston, en France et en Italie. À 80 ans, elle s’envole pour l’Angleterre et à 90 ans, presqu’aveugle depuis 5 ans, elle part visiter son fils Yvo

n et sa petite-fille Catherine à Edmonton, ainsi que sa nièce Lucienne Ward et sa famille.