Il quitte l'Acadie durant la déportation des Acadiens à l'hiver 1756-1757 et s'installe à L'Ancienne-Lorette, près de Québec. En 1760, il fait un voyage en France, probablement pour régler un problème de succession. À son retour, il fonde deux pos tes de commerces au bord de la baie des Chaleurs, l'un à Bonaventure et l'autre à Caraquet. On ne sait pas il amena sa famille à Bonaventure et lui-même y résidait seulement l'été. Ses propriétés ont été attaquées à plusieurs reprise s et il a été lui-même retenu prisonnier en 1779 à Caraquet. Raymond Bourdages était maître chirurgien en 1755 un acte de donation passé à Québec le 17 octobre 1760 entre lui et sa femme en témoigne. Peu avant la déportation acadienne, il était probablement au service de la garnison du fort La Tour, à l'e mbouchure de la ,rivière Saint-Jean (Nouveau-Brunswick), commandé par Charles Deschamps de Boishébert et de Raffetot. C'est d'ailleurs à la rivière Saint-Jean qu'il épousa, au début de 1756, Esther, fille de René Leblanc notaire royal aux Mine s (près de Wolfville, Nouvelle-Écosse). Bourdages quitta l'Acadie durant l'hiver de 17561757 et installa alors sa famille à l'Ancienne-Lorette (près de Québec) où plusieurs de ses enfants furent baptisés. En 1760, il fit un voyage en France, vraisemblablement dans le but de régle r une succession. À son retour, en 1762, il établit deux postes commerciaux à la baie des Chaleurs : un à Bonaventure et l'autre à Caraquet (Nouveau-Brunswick). Il intéressa ses proches à son entreprise, surtout ses jeunes beaux-frères Benjami n et Jean-Baptiste Leblanc qui s'installèrent à Tracadièche (Carleton, Québec). Par ailleurs, Alexis Landry, son cousin par alliance et pionnier de Caraquet, se trouvait déjà sur place. On ignore à quel moment Bourdages amena sa famille sur ses terres de Bonaventure, mais les recensements de 1765, 1774 et 1777 n'en signalent pas la présence. Même si Bourdages ne résidait à Bonaventure qu'à la belle saison, il s'intéressai t au développement du milieu et y possédait, outre ses 300 acres de terre acquises aux environs de 1762, et ses postes de commerce, deux moulins qu'il érigea à la demande des gens de l'endroit. À plusieurs reprises, Bourdages vit ses propriétés menacées. En premier lieu, il dut se défendre contre un Hollandais, William van Felson, qui, arrivé en 1763, prétendait à la propriété de toutes les terres de la baie des Chaleurs. Trois an s plus tard, à la faveur d'un arpentage, Samuel Jan Holland* revendiqua une concession qui englobait les terres de Bourdages ; les héritiers de ce dernier ne purent obtenir les titres avant 1825. La guerre d'Indépendance américaine ne l'épargna pa s davantage ; des corsaires américains incendièrent ses biens et ses établissements de même que ceux de Charles Robin*. Il fut fait prisonnier en juin 1778. L'année suivante. John Allan*, un agent pro-américain, souleva les Micmac s de la côte ; le 22 mars 1779, 16 d'entre eux pillèrent le poste de Bourdages à Caraquet en prétextant l'état de guerre. On ne sait quand Bourdages fut relâché mais il ne semble pas avoir été sur place au moment du raid. Onze enfants naquirent de son mariage avec Esther Leblanc. Un de leurs fils, Louis*, dut, au nom des héritiers, multiplier les mémoires pour se faire reconnaître la propriété des terres laissées par le testament de son père. (Dictionnaire biographique du Canada en ligne) |