Elle a fait ses études primaires à Arigna. Elle s'est inscrite à un cours d'infirmière à Edinburgh, en Écosse. C'est dans cette ville qu'elle a rencontré son futur époux, Bedford lorsqu'il était en congé du Corps forestier 15. Le couple s'est renc ontré au célèbre Palais de Danse à Edinburgh, et ce fut le coup de foudre. Il a pris sa main dans les siennes et lui a dit: «Je vais te ramener au Canada», et c'est ce qu'il a fait. Le couple s'est marié en 1945. Joey s'est jointe à des milliers de femmes immigrant au Canada en qualité d'épouse de guerre. Elle a monté à bord de l'Acquitania, qui a accosté à Halifax en mai 1946. Elle a pris le train en direction de Bathurst , où Bedford l'a accueillie et l'a emmenée à Black Rock où ils ont vécu une vie heureuse en tant que mari et femme. Bedford et elle se sont construit un foyer et une ferme laitière et ont élevé sept enfants. Joey a fait siens son pays d'adoption et sa famille élargie. Elle est devenue une citoyenne canadienne sans renoncer à sa citoyenneté irlandaise. Elle était une membre active de la collectivité, gérait une petite épicerie et un bureau de post e à Black Rock. Elle offrait également à tous ceux et celles qui en avaient besoin des soins infirmiers et des conseils médicaux. Elle était membre active de la Ligue des femmes catholiques du Canada, où elle a été présidente et trésorière. Le Clu b 4-H occupait une place importante dans sa vie et celle de ses enfants. Entre le temps passé à élever sept enfants, puis à s'occuper d'un magasin et d'un potager, Joey était comblée. Elle adorait jouer aux cartes, ainsi que jaser et rire. Elle a toujours gardé son accent irlandais. Ainsi, plus tard, on lui demandai t souvent de réciter les poèmes qu'elle avait appris à l'école «The Lake Isle of Innisfree» (L'Île du Lac Innisfree) et «The Village Blacksmith» (le forgeron du village). Elle fermait les yeux et les récitait sans aucune hésitation. |