La vie de Madeleine fut à son image, intense et passionnée. Lectrice infatigable, elle s’intéressait à tout, avait une grande culture et tout ce qu’elle entreprenait était fait à la perfection. Madeleine était reconnue pour ses talents de coutur

ière, d’artiste, de jardinière et maîtrisait l’art des plum-puddings et du sucre à la crème. Elle savait aussi communiquer l’amour de la langue française à ses étudiants et collègues. L’été, Madeleine aimait se rendre à Dalhousie pour faire du cam

ping et renouer avec ses racines acadiennes. Elle passait des heures sur la plage à ramasser du petit bois, des coquillages et du verre de mer qu’elle transformait en objets décoratifs qu’elle offrait au bonheur de tous.

Madeleine consacra une partie de sa vie aux études supérieures. Elle détenait un diplôme en traduction avec spécialisation en interprétation de l’Université de Moncton ainsi qu’une maîtrise et un doctorat en linguistique de l’Université Laval. Ell

e avait récemment entrepris des études en design intérieur où elle excellait par son originalité et sa créativité. Généreuse de nature, sensible et syndicaliste, Madeleine avait un sens profond de la justice sociale et n’hésitait pas à revendique

r et à se porter à la défense des autres. Un cancer du cerveau aura mis fin abruptement à ses rêves.