Natif de Richibouctou-Village mais ayant déménagé à Bouctouche avec sa famille alors qu'il n'avait que cinq ans, Alban à Arthur à Paul Babineau, 77 ans, a toujours oeuvré dans le domaine de la construction pour faire sa vie. Issu d'une famill e de neuf enfants, dont cinq sont vivants, Alban Babineau a complété sa sixième année à la petite école pour ensuite aider son père à bâtir des immeubles. «J'avais 14 ans et je me souviens de la première fois que j'ai commencé à travailler su r la charpenterie avec lui. C'était pour bâtir la maison des Irving à Bouctouche (au coin du boulevard Irving et chemin du Couvent)», explique M. Babineau. En 1950, Alban Babineau a plié bagages afin de monter à Toronto pour travailler dans la construction. «Je bâtissais des maisons par là. En ce temps-là, on pouvait bâtir une maison pour environ 25 000 $. Le 14 avril 1951 j'ai marié Elmonde LeBlan c et nous sommes restés à Toronto jusqu'en 1960», dit-il, notant qu'ils sont revenus ensuite à Bouctouche afin de s'établir pour de bon, où ils ont fondé une grande famille de neuf enfants, soit six filles et trois fils. À Bouctouche, Alban Babine au a travaillé pour la compagnie Kent Homes pendant quelques années avant d'oeuvrer à son propre compte. «Avec Cédric Cormier, on installait des écoles mobiles à la grandeur de la province. J'ai fait cet ouvrage jusqu'en 1970 et ensuite j'ai recom mencé à bâtir des maisons pour environ cinq ans. C'est après ça, en 1975, que j'ai pris pour moi-même à faire des truss' de maisons, jusqu'en 1998.» Alban Babineau s'était en effet lancé en affaires à l'époque d'un boom' économique au pays qu i avait ainsi engendré une forte demande pour la construction de nouvelles maisons. Service spécialisé Alban Babineau avait effectivement pris la décision ferme et bien réfléchie à l'effet que désormais il bâtirait uniquement des truss' pour offrir un service spécialisé aux entrepreneurs de la construction. Son produit, le trus s', était par la suite très en demande dans quelques parties du Nouveau-Brunswick et à peine pouvait-il répondre à la demande sans cesse croissante. «Dans une seule journée, on pouvait faire assez de truss' pour la construction de deux maisons . Je sciais mon bois le soir, après que mes hommes avaient fini de travailler. Des fois je travaillais jusqu'à 10 h et demi du soir. Le matin suivant, les hommes attachaient les truss' ensemble», de noter M. Babineau, précisant d'un seul élan qu' il travaillait souvent de longues journées de 12 à 14 heures, sept jours par semaine, et ce à partir de chaque printemps. «Je devais presque faire des rendez-vous pour le voir», de lancer, en riant, son épouse Elmonde. C'est à l'âge de 75 ans qu'Alban Babineau a entamé sa retraite. «Avant, j'ai aussi travaillé pour Raoul LeBlanc pour surtout faire des réparations. Aujourd'hui, je manque ça d'aller travailler», fait part M. Babineau, notant que ses trois fils on t suivi ses traces et oeuvrent tous aujourd'hui dans le domaine de la construction. Alban et Elmonde Babineau sont les parents de neuf enfants et les grands-parents de 10 petits-enfants et de trois arrière-petits-enfants. |