Jean Rodrigue (ou plus exactement João Rodrigues) était portugais. Il était né probablement à Lisbonne, dans la paroisse de São João, vers 1641. Plus tard, il a donné les noms de ses parents comme étant Jean Rodrigue et Suzanne Lacroix; mais on pe ut facilement déduire qu'il a alors francisé ces noms (comme il avait francisé le sien), probablement pour mieux se faire accepter dans la colonie de la Nouvelle-France. Le nom de ses parents, en portugais, devait donc être João Rodrigues et Susan a da Cruz. Jean Rodrigue était marin. Il a donc fort probablement exercé ce métier en Nouvelle-France, même s'il s'était très tôt établi sur une terre. Arrivé vers 1668, sa première acquisition foncière eut lieu cette même année ou l'année suivante, lorsqu e Jean Juchereau lui concéda une terre à Cap-Rouge. Dans les années qui suivirent, il réalisa plusieurs achats et ventes de terres. Jean Rodrigue était marin. Il a donc fort probablement exercé ce métier en Nouvelle-France, même s'il s'était très tôt établi sur une terre. Arrivé vers 1668, sa première acquisition foncière eut lieu cette même année ou l'année suivante, lorsqu e Jean Juchereau lui concéda une terre à Cap-Rouge. Dans les années qui suivirent, il réalisa plusieurs achats et ventes de terres. Il épousa, en 1671, une fille du Roy, Anne Le Roy, originaire de Paris, et le couple s'établit au village St-Michel à Beauport, où les deux époux passèrent le reste de leur vie. Ils ne furent jamais riches; Jean s'engagea année après année pou r la saison de navigation; il dut même s'engager, en 1675 durant la saison morte, à servir chez un bourgeois de Québec, Vivien Jean, pour gonfler ses revenus. Lorsqu'il fut plus avancé en âge, Jean Rodrigue commença à se départir de ses terres, pour encore augmenter ses revenus, bien sûr, mais sans doute aussi pour doter ses fils de quelques lopins de terre. Finalement, dans les dernières an nées de sa vie, il se donna à ses enfants pour qu'ils puissent s'occuper de lui et de son épouse. (Réf.: Mme Monic Diotte) |